Maori : « L’Executive Mastère, une véritable opportunité »

Témoignage d’Estelle Saminadane, juriste droit de la protection sociale, santé au travail chez Force Ouvrière.
Pourquoi avez-vous choisi d’intégrer l’Executive mastère Maori (Management des organisations à risque) développé en partenariat par l’Icsi et ESCP Business School ?
Estelle Saminadane : J’ai intégré le Maori en janvier 2025, grâce au soutien de l’Icsi qui a créé cette année une bourse attribuée à un membre d’une organisation syndicale. Cette aide a été décisive car elle couvre l’ensemble des frais de formation, à l’exception des frais de dossier et de déplacement.
Je cherchais une formation pour approfondir mes connaissances et monter en compétences sur la thématique des risques professionnels. Certains aspects du programme m’intéressent tout particulièrement, comme les facteurs organisationnels et humains (FOH) et la politique d’amélioration globale de la maîtrise des risques.
En tant que juriste, je cherchais une approche de terrain qui me donne une autre vision sur les projets de décrets et d’arrêtés relatifs aux accidents graves et mortels, sur lesquels nous sommes amenés à nous prononcer au niveau national.
Au-delà des apports théoriques, la formation s’appuie sur des mises en situation, comme la visite que nous avons faite à la gare Montparnasse. Ces immersions sur le terrain abordent de nombreux aspects. Cela me permet de confronter mes connaissances à des réalités opérationnelles, et à une grande diversité de pratiques, pour mieux répondre aux enjeux que je rencontre dans mon quotidien.
Qu’est-ce que cette formation vous apporte ?
Estelle Saminadane : C’est un investissement important, sur deux ans, mais c’est aussi une véritable opportunité. J’apprécie la mixité des profils avec mes camarades de promotion, qui sont plutôt ingénieurs ou spécialistes de la culture de sécurité dans de grandes entreprises. L’ambiance de travail est bienveillante et ouverte, les échanges riches permettent à chacun de s’exprimer de manière transparente. La formation favorise les retours de terrain de chacun et me donne l’opportunité de discuter de sujets sur lesquels je peux être isolée dans mon quotidien professionnel.
En tant que représentante de Force Ouvrière, je peux aussi faire entendre une autre voix, tout en comprenant mieux les contraintes et les réalités de terrain des autres acteurs. Ces échanges permettent un enrichissement mutuel et une meilleure prise en compte des différentes perspectives dans notre engagement syndical.